Un film qui me laisse circonspect.
D’un côté une belle construction mêlant habilement deux temporalités : celle de l’enquête vidéo et celle vécue par le personnage principal, deux parallèles qui se rejoignent dans un monde peu euclidien.
De l’autre, un film dont on cherche le vrai sujet : un personnage féminin ambigu, la Corse, le monde de la prison , la difficulté d’échapper à la compromission… ? Un peu de tout cela sans que rien n’apparaisse déterminant ni réellement approfondi.

J'ai bien aimé le film "Il reste encore demain" car j'ai trouvé le sujet du film très intéressant. J'ai bien aimé la manière dont le film a été fait car on se trouve plongé dans la vie de cette femme. J'ai adoré la détermination de la femme, je l'ai trouvée forte car elle jongle entre plusieurs emplois et elle s'occupe pratiquement seule de la maison et de son beau-père. On y voit aussi une mère protectrice avec sa fille. Et l'intrigue autour de la lettre m'a beaucoup plu car durant tout le film, on ne sait pas se qui est écrit dessus. C'est un film drôle. Je n'ai pas l'habitude de voir des film en Italien mais cela ne m'a absolument pas dérangé, et je trouve que le fait que le film soit en noir et blanc lui donne du charme.
Manon, stagiaire de seconde au lycée Sainte Marguerite - Chambray-les-Tours

Récit plein de rythme autour d’une enquête ou d’une traque pugnace et malicieuse d’un personnage qui tient à la fois de Landru (les meurtres en moins tout de même) et de Madoff, à l’heure de la mondialisation et du tout (ou presque) numérique . Pour construire cette vengeance très maîtrisée au nom de toutes les femmes abusées, comme elle le fut elle même par le passé, Sonia Kronlund a fait le choix de l’humour (c’est rarement le cas dans son émission Les pieds sur terre), ça nous convient plutôt. Pour autant, le mystère autour de Ricardo-Alexandre-Daniel et de son devenir est loin d’être totalement dissipé, on reste stupéfait sans réussir à le détester. Il demeure également entier en ce qui concerne notre propension à succomber à la séduction.
PS Il est dommage que la sono défaillante des Studio ait rendu difficilement audible la discussion avec la réalisatrice lors de l’avant première.

Incroyable ce personnage , plutôt que 1000 visages je dirais 1000 vies : cet homme visiblement mythomane veut tout simplement vivre plusieurs vies avec plusieurs femmes...je ne pense pas que ce soit un escroc, il apparait tout à fait sympathique, bien que dans sa tête il y ait plusieurs identités. On assiste à son mensonge et c'est assez jouissif.

Sur l'adamant, averroes et rosa Parks, la machine à écrire et autres sources de tracas, trois films indépendants les uns des autres qui sont tous les trois bouleversants d'humanité. Une écoute, un regard sur les troubles mentaux, avec un immense respect de la personne. Ces films remuent, font bouger les lignes, les codes de la "normalité". Un grand merci à Nicolas Philibert pour ce triptyque plein de sensibilité. Un hymne à l'amour de son prochain, quelqu'il soit. Merci aux studios de nous permettre de visualiser des films d'une telle qualité.

Pour conclure sa trilogie, Nicolas Philibert nous fait sortir du milieu institutionnel, nous voici chez les « soignés » (ici plutôt des personnes à sensibilité artistique) mais, pour autant, le lien demeure n’est pas rompu. Les petits problèmes qui justifie l’intervention des équipes de soignants bricoleurs ne constituent ils pas une forme d’appel face à la difficulté de trouver sa place et d’établir des relations en « milieu social ordinaire » ? L’autonomie demeure très relative, pour certains, l’angoisse reste à la limite su supportable, pour autant ils vivent.

moins passionnant que "la femme au tableau" avec Helen Mirren, mais traité différemment : des acteurs justes et une intrigue haletante. A voir