Film du mois

Nino

Nino

de Pauline Loquès

Avec
Théodore Pellerin
William Lebghil
Salomé Dewaels

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2025

Durée : 01h36

Version : Couleur

Vendredi. Nino a rendez-vous à l’hôpital pour une banale visite médicale. « On ne vous l’a pas dit ? » demande la doctoresse face à l’incompréhension de son patient. Le malaise s’installe et la vie de Nino bascule, atteint d’un cancer de la gorge, le traitement doit commencer dès lundi. Le choc est rude, Nino n’arrive plus à verbaliser et en perd les clés de chez lui. Obligé de se débrouiller sans, commencent alors quelques jours d’errance pendant lesquels il se retrouve obligé d’improviser une nouvelle manière d’envisager sa ville, son histoire, son corps...

C’est ce week-end suspendu, cette transition, que nous fait vivre Pauline Loquès avec son magnifique premier long métrage. Loin de s’apitoyer (le film est hyper émouvant mais jamais lacrymal), avec même des touches d’humour, la réalisatrice (et sa cheffe opératrice, Lucie Baudinaud, qui signe une image somptueuse, à la fois concrète et pourtant presque irréelle) trouve la juste distance et nous fait partager le regard amoureux qu’elle pose sur son personnage qu’elle dit inspiré par un proche ayant vécu la même mésaventure.

Sur ce sujet grave et pendant ces quelques jours, nous allons accompagner, comme en apesanteur, Nino dans les rencontres qu’il va faire avec des proches ou des inconnus. Toutes sont inoubliables, toutes aussi déchirantes que douces. De sa mère (Jeanne Balibar), son meilleur ami (William Lebghil), son ex (Camille Rutherford), un inconnu (Mathieu Amalric), à une ancienne camarade de lycée (Salomé Dewaels) qui donne lieu à l’une des plus belles séquences du film. Un babyphone est l’élément essentiel de cette dernière, dans laquelle se mêlent distance et érotisme, amour et urgence. Délicats, tendres et rudes à la fois, ces moments ont un ton très original, étonnant, un peu cotonneux à l’image de l’état du personnage et toujours éloignés des clichés dans lesquels ils auraient pu sombrer.

Et pour magnifier cette réussite, un acteur aussi exceptionnel que magnétique. Théodore Pellerin. Ce n’est pas un inconnu, on a pu le voir, entre autres, dans Genese de Philippe Lesage, La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier, mais ici, présent dans pratiquement chaque plan, il porte non seulement le film, mais l’élève très haut en nous entraînant dans des montagnes russes émotionnelles. Son incarnation de Nino, contribue aussi à la grande réussite de ce premier film en état de grâce et pour lequel il a reçu le prix de la révélation lors de sa présentation à La Semaine de la critique du dernier festival de Cannes.

JF


Cannes 2025, Semaine de la Critique
Mercredi 10 septembre à 19h45
Avant-première dans le cadre de la manifestation "Retour de Cannes" et rencontre avec la productrice Sandra Da Foncesca

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Du Mercredi 17 Septembre 2025 au Mardi 23 Septembre 2025

Du Mercredi 24 Septembre 2025 au Mardi 30 Septembre 2025

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

Lire | Envoyer

Ajouter une critique

Pour donner votre avis, veuillez vous connecter :

Mot de passe oublié 

Je souhaite créer un compte

Création du compte