
Tiempo después
de José Luis Cuerda
Genre : Comédie
Nationalité : Espagne
Année de sortie : 2020
Durée : 01h35
Version : Couleur
Public : Tout public
Nous sommes en 9177. Dans ce futur apocalyptique le monde entier a été réduit à un seul édifice dans lequel vivent les privilégiés, c'est-à-dire ceux qui ont un travail, et toutes les autorités, civiles ou spirituelles. Au-dehors, dans la forêt, dans des espaces misérables habitent tous ceux qui, sans travail, ont été chassés du collectif capitaliste. Parmi ces gueux José Maria décide un jour de tenter de forcer l'entrée de l'édifice afin de pouvoir vendre une délicieuse limonade de sa fabrication. Mais ce geste de révolte ne risque-t-il pas de mettre en péril l'ordre mondial établi et de créer un conflit ?
Pour le retour du film du mois, après cette période troublée, nous avons choisi un film qui aborde des thèmes on ne peut plus d'actualité mais en utilisant le biais de la comédie.
Né en 1947, José Luis Cuerda est réalisateur (une douzaine de longs métrages dont La Langue des papillons en 2000) et producteur (d'Alejandro Amenabar, notamment). Très réputé en Espagne, c'est sérieusement qu'il aborde les « grands » thèmes de Tiempo después mais sans aucun esprit de sérieux.
Il a imaginé un univers très iconoclaste avec, entre autres, un roi inénarrable tout droit sorti d'un jeu de cartes, un concierge haut en couleurs, une bonne sœur érotomane et beaucoup d'autres personnages très étonnants. En s'attaquant à la monarchie, la bureaucratie, l'Église et même à la jeunesse, il tire sur tout ce qui bouge, ou presque. Mais, en frappant fort, il sait aussi montrer de la tendresse. Et puis, surtout, il fait rire.
Face à un monde en chute libre, José Luis Cuerda est peut-être désenchanté mais surtout fantaisiste, absurde, débridé, critique et plein d'énergie. Cette découverte, qui a peu d'équivalents dans le cinéma actuel, est la suite d'un film de 1989, culte en Espagne, Amanece que no es poco, que l'on espère pouvoir découvrir prochainement en France. En attendant profitons de ce Tiempo después afin de réfléchir tout en nous distrayant franchement.
JF
Bande annonce
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 22 Juillet 2020 au Mardi 28 Juillet 2020
- Semaine du Mercredi 29 Juillet 2020 au Mardi 4 Août 2020
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Que ceux qui craignent la fantaisie passent leur chemin.
La lutte finale n’en finit plus de commencer. Est ce une bonne ou une mauvaise nouvelle que Cerda nous envoie depuis le 92ème siècle?
D’un côté un capitalisme dont la sauvagerie semble tout de même singulièrement édulcorée avec un appareil d’État réduit à une petite douzaine d’énergumènes velléitaires planqués dans un bunker, de l’autre une petite centaine de chômeurs zadistes repliés dans leur forêt asterixienne. Il suffira que le monarque songe à engrosser la secrétaire de mairie et que le barbier de Séville égorge sèchement et proprement son poète de concurrent pour qu’aux poudres le feu soit mis et le marchand de citronnade constitué en bouc émissaire.
Inspiré par Cervantés, Marx, Lénine et Durruti (Hegel n’est pas, non plus et de manière inattendue, sans effet sur la gent féminine), tout ce petit monde s’exprime à l’aide d’un vocabulaire qui emprunte beaucoup à la philosophie classique (les spécialistes s’y retrouveront ils?) mélangé aux propos les plus salaces. On est en droit de se régaler.
La chute finale nous renvoie à nos impuissances bien contemporaines. Est ce une raison pour renoncer ?
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Pour ceux qui préfèrent le temps d'avant:
https://potyomkinproducciones.wordpress.com/suenos-colectivos-2011/
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