Pentagon Papers - The Post
de Steven Spielberg
Genre : Drame
Nationalité : U.S.A
Année de sortie : 2018
Durée : 01h55
Version : Couleur
Public : Tout public
Pendant la guerre du Vietnam les gouvernements américains successifs vont tout faire pour dissimuler l'ampleur de leur engagement là-bas.
La lutte menée par l'équipe du Washington Post (déjà eux...) pour porter à la connaissance du public des documents confidentiels durera de nombreuses années et sera l'objet d'un conflit d'une rare intensité entre un organe de presse et le gouvernement américain.
Encore un film basé sur une « histoire vraie »... Mais celle-ci, bien que peu connue en France, a fait trembler le gouvernement américain tout autant que les révélations du Watergate, voire peut-être plus... et ce fut probablement la première fois qu'une femme s'est retrouvée ainsi à la tête d'une aussi importante entreprise journalistique.
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 24 Janvier 2018 au Mardi 30 Janvier 2018
- Semaine du Mercredi 31 Janvier 2018 au Mardi 6 Février 2018
- Semaine du Mercredi 7 Février 2018 au Mardi 13 Février 2018
- Semaine du Mercredi 14 Février 2018 au Mardi 20 Février 2018
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Jacques Chenu |
Spielberg est toujours aussi efficace. Son enquête sur un rapport du Pentagone au sujet du Viêt Nam avance tambour battant, c’est haletant, virevoltant, compliqué, mais j’ai trouvé ça passionnant. L’évolution des rapports entre la presse et le pouvoir politique est clairement exposée et elle est au cœur de l’histoire. Dans les années 60, la collusion était évidente, mais ce que ce film montre bien, c’est à quel point l’émancipation a été douloureuse, face aux pressions et chantages de toutes sortes. C’est un bel exemple à suivre pour la presse française souvent plus timorée. Meryl Streep et Tom Hanks sont parfaits, alternant les scènes de duo et de duel tant ils s’affrontent tout en conservant respect et complicité. Cette histoire est également éclatante dans ce qu’elle nous révèle sur la lutte des femmes pour prendre leur place dans le contexte incroyablement machiste des années 70. Pour finir, on découvre aussi bien sûr de nouvelles horreurs sur le cynique et infâme Nixon, même si on voit clairement que Kennedy et Johnson ont eux aussi menti et manipulé la presse. Ça me donne une fois de plus envie de terminer cette critique en citant le soliloque de Macbeth sur le monde plein de bruit et de fureur qui n’a plus aucun sens. Rien ne change… sauf peut-être le fait que les femmes ont grappillé de haute lutte un peu plus de place dans notre société.
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Le combat du « 4ème pouvoir » pour défendre son indépendance face au pouvoir politique est devenu quasiment un genre à part entière du cinéma, en particulier aux USA.
Dans ce genre, la contribution de Spielberg ne dépare pas, notamment au regard de la plus illustre, celle de Pakula. Pratiquement sans réel temps mort, il sait parfaitement faire monter la tension jusqu’à l’orgasme final que représentent l’impression et la diffusion du journal. Il sait aussi faire ressentir la fièvre croissante qui l’accompagne au sein de l’équipe rédactionnelle sans oublier quelques personnages secondaires bien utilisés. Et le moins que l’on puisse dire est que l’interprétation fait mieux qu’assurer. Avec une mention particulière à Meryl Streep qui excelle dans les scènes de réception mondaine, à la fois toute à ses invités et faisant face à ceux qui, dans son entourage, l’assiègent pour la voir fléchir.
Au total, donc ; un très beau travail cinématographique au classicisme parfaitement maîtrisé.
J’aurai, cependant quelques interrogations sur la signification de la sortie de ce film dans le contexte actuel. Il a été présenté comme une mise en garde contre la volonté politique de Donald Trump de museler la presse.
Mais si cela est vrai, fallait il pour autant entreprendre de mythifier ce « fameux 4ème pouvoir » qui, en dépit que quelques épisodes héroïques,est depuis déjà assez longtemps tombé sous le pouvoir de l’économie financière et accompagne plus qu’il ne combat la montée du projet néolibéral ?
N’aurait il pas fallu déplacer un peu plus la focale sur le travail des sources, qu’on appelle désormais « lanceurs d’alerte », particulièrement vulnérables (on l’a vu avec l’exemple luxembourgeois), sans qui les « Paradise papers » ne seraient pas parvenus jusqu’à nous ?
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