Trois copains d’enfance, Omar, Tarek et Amjad, essaient de vivre une vie à peu près normale dans une petite ville de Cisjordanie occupée et coupée en deux par un kafkaïen mur de séparation. Omar est amoureux de Nadia, la sœur de Tarek, et il économise sa paie de boulanger pour pouvoir se marier avec elle.

Ecœurés par les humiliations de l’occupation, les trois copains décident de former une cellule de résistance et d’abattre un soldat israélien. Peu après la réussite de leur action, Omar est arrêté par l’armée, torturé, longuement détenu. Son seul espoir de retrouver la liberté : la promesse de trahir ses amis…

Entièrement joué et tourné par des acteurs et des techniciens palestiniens, le nouveau film de Hany Abu-Assad est aussi passionnant que « Paradise Now » qui racontait comment deux jeunes palestiniens se préparaient à un attentat suicide. Cette fois-ci, il réussit un thriller efficace, au niveau de ceux du cinéma américain qu’il affectionne, brillamment filmé et avec des interprètes formidables. Il nous fait vivre de l’intérieur les  dilemmes dans lesquels vivent les Palestiniens et comment le soupçon gangrène peu à peu les amitiés et les amours. Car s’il est un formidable film d’action aux résonnances politiques, c’est avant tout une très touchante histoire d’amour et d’amitié…

« Omar » a obtenu le prix « Un certain regard » au dernier festival de Cannes

DP