Simon, réalisateur aguerri, débute le tournage d’un film sur des ouvriers voulant sauver leur usine. Mais entre les magouilles du producteur, des acteurs égocentriques et des techniciens à cran, le tournage devient infernal et il doit affronter un conflit social avec sa propre équipe. Son seul allié est le jeune figurant à qui il a confié la réalisation du making of.

Après le formidable Le Procès Goldman, le réalisateur, en grande forme, enchaîne avec une comédie qui a beaucoup plu à la Mostra de Venise… avec comme accroche « Bienvenue dans le monde merveilleux du cinéma ».

Avec cette excellente mise en abyme, le réalisateur parvient à la fois à questionner avec humour le monde du cinéma (ses batailles d'ego, son économie, la conflictuelle et complexe réalité d'un tournage), tout en dressant en contrepoint le portrait d'un groupe d'ouvriers qui tentent de sauver leur usine (on a alors la sensation d'être dans un film de Stéphane Brizé tant le ton est juste). Il dresse également le portrait d'un réalisateur usé par le métier... et d'un passionné de cinéma prêt à prendre la relève. Et, comme si tout ces éléments ne suffisaient pas, il parvient à  raconter deux belles histoires d'amour (l'une qui s'achève et l'autre qui commence à peine).

Les acteurs sont formidables (Denis Podalydès, Jonathan Cohen, Emmanuelle Bercot, Xavier Beauvois, Valérie Donzelli et deux jeunes acteurs dont il faut retenir les noms : Stefan Crepon et Souheila Yacoub !!! DP