L'Ordre des choses - L'Ordine delle cose
de Andrea Segre
Genre :
Nationalité : Italie
Année de sortie : 2018
Durée : 01h55
Version : Couleur
Public : Tout public
Venu du documentaire et enseignant en sociologie, Andrea Segre a choisi la fiction pour nous parler de la crise identitaire de l’Europe devant le dilemme de l’immigration. Il met ses pas dans ceux de Rinaldi, policier italien très expérimenté, envoyé en Libye par son gouvernement afin de négocier le maintien des migrants sur le sol africain. Mais, entre la complexité des rapports tribaux libyens et la puissance des trafiquants et de tous ceux qui exploitent la détresse des réfugiés, la tâche est complexe et périlleuse. D’autant qu’après sa rencontre dans un centre de détention avec une jeune Somalienne qui le supplie de l’aider il sera confronté au dilemme d’avoir à choisir entre sa conscience et la raison d’État… Le constat est sévère : « Nous sommes en train d’abdiquer et renoncer à nos principes, en niant le droit d’êtres humains… »
Dans le cadre de la 5ème édition de Viva il Cinema !, Journées du Film italien de Tours.
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 7 Mars 2018 au Mardi 13 Mars 2018
- Semaine du Mercredi 14 Mars 2018 au Mardi 20 Mars 2018
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
L’ordre des choses vise à démontrer comment une problématique générale (la politique de contention des migrants en Lybie conduite par la très vertueuse Union européenne ) s’appuie sur la problématique individuelle des agents (possiblement soumis à des crises de conscience) qui la mettent en œuvre et de ceux qui la subissent. Cette dimension nécessitant d’être traitée de manière fictionnelle à travers les personnages d’un policier haut de gamme et d’une migrante prise dans la nasse.
Force est de reconnaître que cela fonctionne plutôt bien, même si Andrea Segre force un peu trop loin quant à la personnalité du policier Rinaldi, visiblement très habité par un souci de l’ordre qui confine à la pathologie .
Commentaire de Jacques Chenu |
Ce film est une fiction inspirée par une triste réalité contemporaine, celle du traitement des migrants en Libye et les négociations avec l’Europe qui cherche à les empêcher de quitter l’Afrique. Opposition très bien traitée, entre l’intérêt froid et calculateur des nations via leurs négociateurs qui ne peuvent montrer d’empathie d’une part, et d’autre part, les individus broyés par le système et traités comme du bétail par les passeurs mafieux. Nos sociétés occidentales forment un cercle vicieux à l’intérieur duquel les populistes distillent leur poison en faisant pression sur les politiques qui veulent garder le pouvoir, lesquels à leur tour influencent et menacent le négociateur qui finit par céder. Le dernier plan sur la luxueuse maison de Padoue vue de l’extérieur est tristement parlant. Nous ne sommes certes que des grains de poussière, main certains grains sont vraiment infinitésimaux par rapport aux autres…
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