
L'étreinte du serpent
de Ciro Guerra
Genre : Aventure
Nationalité : Colombie
Année de sortie : 2015
Durée : 02h05
Version : Noir et blanc
Public : Tout public
Au cœur de la forêt amazonienne vit un chaman solitaire, Karamakate, seul survivant de sa tribu. A quarante ans d’intervalle, l’arrivée d’un homme blanc (un savant allemand à la fin du 19e, puis d’un américain dans les années 40) , va l’amener à entreprendre en leur compagnie un voyage initiatique dangereux à la recherche d’une mystérieuse plante sacrée hallucinogène et à s’enfoncer toujours plus loin, au fil d’un film fleuve, au cœur de la forêt où se mélangent les époques, la réalité cruelle et le rêve…
Attention, film d’une beauté et d’une puissance à couper le souffle ! Au côté de Karamate, le jeune homme rebelle et le vieil homme un peu hagard, le spectateur va entreprendre un voyage sensoriel d’une rare poésie, où il va se perdre dans les méandres d’une histoire torturée, avec les chercheurs de caoutchouc et les missionnaires hystériques, au cœur d’un récit initiatique au final bouleversant ! Un film rare.
DP
À l'occasion de la sortie de ce film, le GNCR a rencontré le cinéaste. (GNCR)
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 23 Décembre 2015 au Mardi 29 Décembre 2015
- Semaine du Mercredi 30 Décembre 2015 au Mardi 5 Janvier 2016
- Semaine du Mercredi 6 Janvier 2016 au Mardi 12 Janvier 2016
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
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Commentaire de Hervé RIGAULT |
Voir « L’étreinte du serpent », c'est d'abord se laisser embrasser par la forêt primitive amazonienne que le somptueux Noir et Blanc et la caméra fluide de Ciro Guerra magnifient 2 heures durant.
C'est aussi, au long de 2 périples entremêlés à 40 années de distance, partager la rencontre et l'affrontement entre Karamakate, chaman amazonien dernier réel survivant de son peuple et l'homme blanc personnifié par 2 explorateurs. Un rapport complexe, pour le chaman, tant pour lui, l'homme blanc est fait de duplicité (« il y a 2 hommes en toi »), à la fois homme qu'il faudrait éduquer et prédateur (avec la maladie, l'alcool, les guerres, l'église, le caoutchouc …) qu'il faudrait tuer. Le sauver, y compris de lui même ?
Tout au long du fleuve, parcouru en pirogue ce sont aussi les mythes ( l’anaconda/le messie, les rois mages), les savoirs (le livre/ l'expérience et la mémoire), les croyances ( le rêve/le rationalisme) ou les techniques (la cueillette et la sarbacane/la boussole et le fusil) qui se confrontent ou s'affrontent.
Avec « l'étreinte » l'imaginaire se révèle tout aussi luxuriant que peut l’être la forêt, l'un trouvant sa source dans l'autre, et laissera en nous sa trace.
Une réserve : était il nécessaire de citer quasi servilement le récit de Conrad et sa traduction cinématographique (« Apocalypse » de Coppola) ? J'ai tendance à penser que l'originalité du récit en est altérée.
Pour plus de réflexion, lire :
http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-etreinte-du-serpent.html
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