Dans « L'esprit de 45 » Ken Loach avait surtout donné la parole aux bénéficiaire des politiques sociales progressistes de l'après guerre de son pays, c'est à dire à la grande majorité du peuple Britannique. D'une manière complémentaire, Gilles Perret a choisi de la donner à ceux qui ont construit, résistants dans la clandestinité, un programme politique, économique et social assez similaire en France. Il donne également la parole aux hommes politiques contemporains, pas à leur avantage pour la plupart d'entre eux (duplicité, cynisme, mauvaise foi …).
On ne peut que regretter que les Studio aient, en l’occurrence, calqué leurs modalités de programmation sur celles des grandes chaînes de télévision : une seule semaine de projection, une seule projection par jour, qui plus est repoussée en fin de soirée.
Dommage car il est nécessaire, si l'on veut comprendre les enjeux des luttes politiques et sociales d'aujourd'hui, que "Les jours heureux" (quel programme !) soit vu et surtout discuté.