Forcément, le titre nous fait penser à Rocco, mais Leila est bien différente, elle ne cherche pas à se sacrifier, sa vie, elle a déjà été sacrifiée sur l’autel de l’ambition familiale insensée de son père. El quel sens peut on donner aux larmes qui coulent sur son visage lors de la très belle scène finale ?
Mais le film, qui tient à la fois du drame et de la comédie grinçante (parfois, dans la première moitié, on est pas loin d’ Un air de famille de Klapisch), ne s’arrête pas au seul destin de Leila et à ses agissements pour entraîner sa famille dans la voie qu’elle a choisie contre son père et contre sa sa mère. Saheed Roustaee est bien plus ambitieux, son propos est bien plus large et l’histoire à rebondissements de Leila, de ses quatre frères et de ses parents s’inscrit habilement dans le chaos universel contemporain. Leila n’est pas , non plus, un film strictement iranien.