La Vie d'Adèle - Chapitres 1

La Vie d'Adèle - Chapitres 1&2

de Abdellatif Kechiche

Avec
Léa Seydoux
Adèle Exarchopoulos
Salim Kechiouche
Mona Walravens
Jérémie Laheurte

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2013

Durée : 02h55

Version : Couleur

Public : Tout public

Adèle est lycéenne. Elle mène apparemment une vie ordinaire : elle vit chez ses parents, elle est en classe de première littéraire, elle aime lire, elle a beaucoup de camarades. Mais on sent une fêlure : elle a toujours le regard perdu, ailleurs… Ses camarades l’aiment bien sans savoir cerner qui elle est. Elle sort et couche avec un garçon qui lui plaît, mais elle est toujours ailleurs, décalée. Insatisfaite. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Emma. Une passion ardente semble alors l’habiter.

Abdellatif Kechiche nous offre un film d’amour intense et bouleversant. Le style du réalisateur est magistral : gros plans des visages, mouvements étourdissants de la caméra, rythme superbement maîtrisé. Du grand art. Certes il y a des scènes torrides et crues, parfois insistantes, mais l’intensité des sentiments et des émotions y est si bien traitée qu’on en reste cloué d’admiration. « Un pur bloc de beauté » ainsi que le souligne une critique unanime.

 CdP

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 9 Octobre 2013 au Mardi 15 Octobre 2013
  • Semaine du Mercredi 16 Octobre 2013 au Mardi 22 Octobre 2013
  • Semaine du Mercredi 23 Octobre 2013 au Mardi 29 Octobre 2013
  • Semaine du Mercredi 30 Octobre 2013 au Mardi 5 Novembre 2013
  • Semaine du Mercredi 6 Novembre 2013 au Mardi 12 Novembre 2013
  • Semaine du Mercredi 13 Novembre 2013 au Mardi 19 Novembre 2013

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Jean-Pierre Lautman |

    Adellatif Kechiche est-il un tyran ? C’est ce que ne manque pas d’affirmer Léa Seydoux et, lui emboîtant le pas, Adèle Exarchopoulos. Comment mettre en doute leur parole ? Cette scène de ménage n’a rien d’exceptionnel dans l’univers du cinéma. Alfred Hitchcock et Robert Bresson, pour ne citer qu’eux deux, ne sont pas réputés pour la tendresse avec laquelle ils dirigeaient leurs acteurs. Sans compter que rien ni personne n’interdit à un acteur de jeter l’éponge s’il le juge nécessaire. L’histoire du cinéma regorge d’exemples. Mais noircir le papier des gazettes du jour en mal de copie avec l’encre de cette polémique n’est pas important. Seul compte le film La vie d’Adèle. Une question préalable : Pourquoi le titre de ce film reprend-il le prénom de l’actrice principale sinon pour nous signifier qu’il est un redoublement du réel, ou plutôt sa transposition, en d’autres termes qu’il constitue une mise en abyme ? Car on sait bien que, comme naguère Grace Kelly, Léa Seydoux est née avec une cuillère, sinon un service en or entier, dans la bouche alors qu’Adèle Exarchopoulos est une fille du peuple, comme Hafsia Herzi dans La graine et le mulet, c’est-à-dire de cette partie de la société qui n’a rien d’autre que son envie de survivre, tant bien que mal, dans un monde âpre et sans pitié pour les faibles et les pauvres gavés de jeux télévisuels et nourris de spaghettis sauce tomate. Il y a donc, au départ, une différence d’origine sociale, j’allais écrire un gros mot de nos jours oublié : une différence de classe. Or, rien n’abolit cette différence, pas même la passion. La passion est destructrice mais elle détruit d’abord les petits, ceux qui doutent, qui vivent et meurent comme ils ont vécu : dans l’anonymat et le naufrage de leurs éphémères illusions. Les nantis ne doutent pas, les riches non plus. Toute liberté de celui qui est aliéné et croit se libérer n’est qu’une liberté dérivée du compromis avec les êtres et les choses. Il faut sauver sa peau pour ne pas la perdre. Ce paradoxe est constitutif du personnage d’Adèle. En voulant gagner, elle perd ; elle perd parce que dès le départ, elle avait déjà perdu comme Sganarelle perd ses gages son maître une fois disparu. Un peu comme le chevalier du Septième sceau qui affronte la Mort aux échecs avec le résultat qu’on sait. Emma-Léa décide, tire les ficelles, connaît les règles d’un jeu compliqué où elle a peu à perdre si ce n’est son amour-propre et Adèle-Adèle se soumet comme les dominés se soumettent au pouvoir et à ses complices. Marivaux abordé dès le début du film est bien plus subversif lui, chez qui les domestiques tiennent la dragée haute à leurs maîtres. Mais nous ne sommes plus au XVIIIe siècle, nous sommes à celui où tout le monde croit qu’il a droit à sa part de bonheur. Belle illusion. La lucidité de Kechiche mérite d’être saluée. Il a perçu le cri du monde ou plutôt le fracas produit par sa dérive et nous le clame en filmant l’incandescence des corps pour nous permettre de supporter l’idée de l’errance de notre monde sur l’océan des faux-semblants et du trompe-l’œil.
    Jean-Pierre Lautman

    Commentaire de rr |

    très beau film, une palme d'or bien méritée

    Commentaire de Christophe LAGORCE |

    Surtout, je recommande de ne pas se laisser envahir ou même influencer par la polémique que les propos des deux actrices ont suscitée. Aucun intérêt! Reste l’œuvre.
    Il faut admettre que le spectateur est face à un très grand film qui nous plonge au cœur de la France d'aujourd'hui.Abdelatif Kechiche est un metteur en scène qui sait mettre en avant les corps, les visages et gestes du quotidien. Ainsi, on retrouve ce plaisir de filmer des scènes de repas, de groupes: la caméra suit les acteurs au plus près. C'est un cinéaste de l'intime et les scènes dites de sexe ne sont absolument pas gênantes car parfaitement intégrées dans l'histoire d'amour des deux héroïnes. Ce film narre "la vie d'Adèle" mais cela pourrait être la vie de Paul, David, Mounir, Aïcha, Laurence, Emma, Sarah car ce quotidien est parfaitement ancré dans notre réalité. Je pense en particulier à toutes les scènes qui se déroulent à l'école et qui sont criantes de vérité. Ce film est une pure réussite car porté par ses deux actrices qui sont exceptionnelles: il faut avoir vu la scène de rupture entre Adèle et Emma ou la scène des retrouvailles dans le bar chic : c'est très fort et sans pathos. Deux actrices au sommet de leur jeu. Léa Seydoux bien sûr qui donne une autre image d'elle dans un un rôle pas forcément très sympathique et Adèle Exarchopoulos qui se donne sans aucune limite. Elle m'a fait penser à Sandrine Bonnaire dans " A nos amours " de Pialat. Un des plus beaux films de ces dernières années.

    Commentaire de L.P |

    On frôle le film érotique par moment (pour moi ce film devrait être interdit aux - de 16 ans) et ces scènes crues, sans pudeur gâchent tout. C'est très bien tourné, quoi que parfois un peu long et les actrices sont sublimes mais je reste déçue par le malaise engendré par les scènes à mon avis déplacées qui n'apportent rien au film. On peut filmer de l'intime et de la passion sans tomber dans le voyeurisme malsain.

    Commentaire de mb |

    C'est un beau film ... Adele Exarchopoulos est magnifique dans le rôle de cette jeune fille qui se cherche. Nous la voyons sortir de l'adolescence et devenir une jeune femme sure de ses désirs mais qui se confronte à la réalité. Elle est parfaite. A voir et revoir. 3 heures qui passent vite.

    Commentaire de babinet |

    film lent bourré de scènes sans intérêts nous étions 6 à nous enquiquiner

    Commentaire de L. |

    La vie d'Adèle est un film magnifique. Au-delà de l'histoire d'amour entre femmes (qui fait polémique à cause de longues scènes de sexe, qui il est vrai auraient du être raccourcies) c'est surtout le beau portrait d'une jeune femme en construction, et sa rencontre avec Emma en sera l'un des piliers mais pas uniquement. Adèle a un univers bien à elle, c'est une amoureuse des mots, des textes et qui a le désir de transmettre sa passion grâce à l'école. Le film dépeint merveilleusement le sentiment amoureux, la passion, les vagues que subit un couple au fil des années, mais il montre surtout comment Adèle trouve ses repères et grandit. En suivant ses personnages si près Kechiche touche quelque chose de très juste. Le film dure 3 heures et je ne me suis pas ennuyée une seconde, j'étais même triste de quitter Adèle si tôt.

    Commentaire de Weill |

    Voilà un film bien fait pour flatter tous les snobismes : il allie un sujet très tendance et une esthétique de blockbuster. L'éducation sexuelle et les affres d'une jeune lycéenne bien calibrée dans sa modernité occupent trois heures de notre temps, pas si précieux que cela certes, mais le film aurait pu nous en dire tout autant en une heure et demie. Le problème est qu'il fonctionne exactement comme le pire cinéma de divertissement, ne laissant aucune place à l'imagination du spectateur, saturant son champ de conscience de scènes interminables lui imposant des images répétitives au lieu de le faire rêver. On a bien compris à tel ou tel moment qu'Adèle va pleurer et pourtant ça ne rate jamais ! Nous voilà partis pour trois minutes de larmes, de sanglots, de morve au nez et de regards chavirés, nous voilà sommés de bien ressentir la profondeur du drame...
    Les scènes sexuelles ? Là aussi on avait compris depuis longtemps. Qu'apportent-elles donc en plus ? Un filmage original ? De la beauté ? De la sensualité ? Je m'interroge encore. Ou plutôt non : ce qui se dégage de toutes ces images imposées, c'est l'ennui. Le spectateur est soumis à un feu roulant de redondances, il est réduit à l'état de légume, définitivement réputé incapable d'imaginer quoi que ce" soit, de co-créer l'oeuvre comme tout spectateur ou lecteur le fait lorsque l'oeuvre le respecte.
    C'est tout le problème de cette forme de cinéma expressionniste, qui se veut ultra-réaliste, écorché, plus vrai et plus saignant que la vie même (Pialat, Doillon et maintenant Kechiche). Les cinéphiles aiment. Tant mieux. Mais on a le droit aussi d'attendre autre chose du cinéma.

    Commentaire de CassiusClé |

    Long. Très long.
    Quant au scènes de sexe soit-disant très osées, disons qu'elles tiennent du documentaire sur la reproduction complètement aseptisé. Le rapport sexuel entre deux femmes est montré sous tous les angles: instructif pour ceux qui douteraient encore que deux femmes puissent faire l'amour. Le choix des actrices s'est tout de même porté sur deux jeunes femmes proches de nos canons de beauté occidentaux: imaginez les mêmes scènes interminables avec une grosse et une très moche. Seraient-elles moins "belles"? En tout cas le film ne serait pas si populaire parmi les bobos... En contexte de "mariage pour tous", ça fait un peu opération marketing, ça fait un peu bien-pensant...

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