Quelle Histoire ! Celle des États Unis dans les années 20, après le génocide des amérindiens.
Ce sont des faits historiques, parfaite adaptation du livre éponyme de David Grann, les personnages ne sont pas fictifs !
Scorsese a réuni tous les ingrédients du chef-d’œuvre : un scénario remarquablement écrit, un récit palpitant, des acteurs extraordinaires, des images et des paysages envoûtants, un montage fluide et elliptique, et une musique discrète en parfaite adéquation avec le récit (du blues, des psalmodies accompagnées de percussions et de chants indiens).
Les quatre piliers habituels de la « civilisation » états-unienne sont là, clairement dénoncés : le racisme, la violence, l’argent et la religion. Le personnage joué par De Niro incarne à la perfection cette cupidité et cette hypocrisie qui font si bon ménage, bien aidées par les arcanes juridiques. William Hale est à la fois patelin et enjôleur, menaçant et séducteur, parfaite représentation de Jekyll et Hyde.
Et il ne faut pas se laisser impressionner par la durée du film, je n’aime pas les films très longs de plus de 3 heures et pourtant, je n’ai pas vu le temps passer. Bravo Monsieur Scorsese !