Pour son premier film Vincent Delerm reste fidèle à son univers, avec ce documentaire qui convoque l'intime, la mémoire et le rapport aux autres. À travers les témoignages se dégage un monde très personnel, qui sait parler à tous et qui montre un sens des enchaînements mêlant finement mélancolie et humour.

Je ne sais pas si c'est tout le monde est d'une puissance émotionnelle rare et dans ce superbe écrin brillent des personnages, célèbres ou anonymes, qui tous sont regardés avec beaucoup d'amour. Parmi eux on ne peut pas ne pas citer Jean Rochefort qui, après lui avoir donné son accord, a dit à Vincent Delerm, « J'aimerais que cette journée de tournage avec vous soit ma dernière », ce qu'elle sera, littéralement, avant d'ajouter avec malice en découvrant la rue choisie par le réalisateur, « Mais c'est dans cette rue catastrophique que vous comptez me faire terminer ma carrière ? ». En voyant le résultat, magnifique, notre cœur se serre. JF