On n’est pas si loin des nouvelles de Buzzati et de Calvino avec ce conte situé à la frontière incertaine entre la vie et la mort. Et si le noir et blanc de Hong Sang-Soo peut paraître constamment surexposé c’est qu’en Corée comme en Chine ou au Japon, le blanc est la couleur du deuil. Le défunt se transforme en corps de lumière. Il n’est donc pas sans signification que les personnages du film soient plutôt du côté du blanc ou plutôt du côté du noir. Les uns s’émerveillent devant la neige, d’autres devant un couple de pies. Ainsi les enfants du poète arrivent à l’hôtel dans une voiture noire qui se révèle être celle de l’amie de la jeune femme avant son accident, amie qui, elle , arrive en voiture blanche.