Gone Girl
de David Fincher
Genre : Thriller
Nationalité : U.S.A
Année de sortie : 2014
Durée : 02h29
Version : Couleur
Public : Tout public
Au matin de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne constate la disparition de son épouse, Amy. Au cours de leur perquisition, les policiers remarquent une minuscule marque de sang sur un mur. Surtout, ils s’étonnent du comportement apparemment désinvolte de Nick. Alors que les voisins et la famille d’Amy se mobilisent, il semble assez éloigné de toute cette effervescence. Petit à petit, des indices s’accumulent…
Adaptant ici un best-seller de Gillian Flynn, David Fincher analyse les travers du couple et ses dérives dans une histoire sombre et à suspense. On retrouve la « marque Fincher » (Seven, 1996, Panic room, 2002, Millenium, 2012) avec une structure en flash-back et une image soignée : vitesse, profusion et fluidité, dignes de l’ancien réalisateur de clip publicitaire. Frisant souvent la farce, Fincher y fait le portrait joyeux d’une Amérique comme fabrique à monstres et réaffirme son credo : le monde est une mise en scène, une illusion, à laquelle rien n’échappe et certainement pas le mariage.
Sources : dossiers de presse
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 19 Novembre 2014 au Mardi 25 Novembre 2014
- Semaine du Mercredi 26 Novembre 2014 au Mardi 2 Décembre 2014
- Semaine du Mercredi 15 Juillet 2015 au Mardi 21 Juillet 2015
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Beaucoup d'habileté dans la conduite de l'intrigue et dans la vision critique des institutions américaines (mariage, médias …) endommagées par la crise de 2008.
Commentaire de CLAUDE DU PEYRAT |
Gone Girl est un film au moins doublement diabolique. D’abord par le sujet qui met en scène une femme, Amy, diaboliquement perverse et qui, à la manière d’un metteur en scène très doué (David Fincher ?), monte des intrigues d’une complexité et d’une habileté à couper le souffle.
Deuxième aspect diabolique : la mise en scène de David Fincher, précisément. Sous le couvert d’une intrigue ingénieuse et particulièrement maîtrisée, il sape tous les ressorts de la société américaine. Une société où les médias font la loi, la morale, avec une hypocrisie inépuisable. Ces médias font l’opinion, à la manière de tyrans, décident de qui est digne de vivre, de qui ne l’est pas. Mais ce ne sont pas des dictatures violentes qu’ils instaurent, car ils manipulent l’opinion d’une société consentante, voire très demandeuse. Ils ne font que satisfaire les désirs d’un public dont les désirs les plus chers sont d’être manipulé. Comme celui du cinéma ? Vaste question.
David Fincher conduit son film avec une habileté démoniaque : il sait faire oublier le côté subversif de son film sous l’histoire d’une femme perverse et retorse. Ne percevront sans doute sa dénonciation que ceux qui sont sensibles à cette tyrannie des médias sur notre société et qui ont du mal à la supporter. Gone Girl n’est pas un film militant : juste un film qui dénonce l’insoutenable, pour un spectateur qui accepte d’ouvrir les yeux.
CdP
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