Chroniques de Téhéran
de Ali Asgari, Alireza Khatami
Genre : Comédie Dramatique
Nationalité : Iran
Année de sortie : 2024
Durée : 01h17
Version : Couleur
Public : Tout public
Un homme déclare la naissance de son fils.
Une mère habille sa fille pour la rentrée.
Une élève est convoquée par la directrice.
Une jeune femme conteste une contravention.
Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche.
Un jeune homme vient retirer son permis de conduire.
Un homme au chômage répond à une annonce.
Un réalisateur demande une autorisation de tournage.
Une femme cherche à retrouver son chien.
Dans la continuité des célèbres cinéastes Abbas Kiarostami et de Jafar Panahi, le duo de réalisateurs invente une forme pour contourner la censure et les multiples interdictions qui cadenassent le quotidien des Iraniens. A travers neuf sketchs, ils proposent neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran. Ils utilisent un dispositif à la fois très simple et terriblement efficace : face caméra, un∙e protagoniste est la proie d’un∙e interlocuteur∙rice, qui reste toujours hors champ et qui dirige la discussion… et le futur plus ou moins proche de la personne en face d’elle. Les situations de départ sont réalistes et concrètes, leur déroulement frise l’absurde, ce qui provoque un humour grinçant et souvent désespéré… L’injustice est quotidienne, omniprésente mais les personnages, venus de toute la société, ne se posent pas en victime. Au contraire, ils résistent du mieux qu’ils peuvent à l’absurdité d’un système, aux hypocrisies d’une société en crise, tentant d’arracher le plus de liberté possible aux petits chefs auxquels ils ont affaire.
Sélectionné dans la section Un Certain Regard du dernier Festival de Cannes, ces Chroniques de Téhéran est l’une des rares œuvres venues d’Iran ces derniers temps. Les formidables cinéastes de ce grand pays de cinéma (Asghar Farhadi, Saeed Roustaee, Mohamad Rasoulof, Bahman Gobhadi, Moshen Makhmalbaf…) se sont toujours fait connaître grâce aux festivals internationaux (Cannes, Berlin, Venise…) : cette solitude s’explique-t-elle par l’écroulement économique… ou par la répression qui a suivi la révolte porté par le mouvement Femme Vie Liberté après l’assassinat de Jina Mahsâ Amini ?
« Chaque acteur pensait tourner un court-métrage, aucun ne savait qu’il y aurait 9 histoires. C’était la seule façon que nous avions de les protéger... et de protéger le film. Après l’annonce de la sélection cannoise, les autorités iraniennes les ont interrogés. Chacun, en toute bonne foi, n’a pu parler que de ce que lui-même avait tourné, ne sachant rien des autres.» expliquent les réalisateurs.
Le cinéma iranien nous avait habitués aux drames. La grande réussite de ces chroniques, c’est à la fois leur modestie et le tact avec lequel sont mis en scène des héros ordinaires face à un système kafkaïen où tout est contrôlé, leurs vies, leurs corps, leurs sexualités, leurs identités… Un film touchant et fort… qui reste longtemps en mémoire.
DP
Le titre original Les Versets terrestres fait référence à un poème de la célèbre poétesse iranienne Forought Farrokhzad (1935-1967)
Bande annonce
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 13 Mars 2024 au Mardi 19 Mars 2024
- Semaine du Mercredi 20 Mars 2024 au Mardi 26 Mars 2024
- Semaine du Mercredi 27 Mars 2024 au Mardi 2 Avril 2024
- Semaine du Mercredi 3 Avril 2024 au Mardi 9 Avril 2024
- Semaine du Mercredi 10 Avril 2024 au Mardi 16 Avril 2024
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Thierry FOULLON |
ces versets terrestres sont ils sataniques? la réponse à la fin du film...
ces chroniques restituent avec force l'absurdité d'un système ...a bout de souffle? l'avenir nous le dira
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Entre levée du jour et apocalypse finale, 9 courtes scènes de face à face avec le pouvoir (hommes ou femmes face à des hommes ou des femmes) sous toutes ses formes à Téhéran . Particularité : les détenteurs du pouvoir sont toujours filmés uniquement de dos, ce qui fait que le point de vue (au sens littéral) du spectateur est aussi le leur. : le pouvoir c’est nous ? Une seule scène semble laisser entrevoir une possibilité de coopération entre les interlocuteurs.
Ces scènes constituent bien sûr une dénonciation de l’autoritarisme brutal et absurde qui accable la population iranienne qui se défend comme elle peut. Mais on est aussi amené à se poser la question : et chez nous , ça se passe comment?
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