Andrew a dix-neuf ans et son rêve est de devenir batteur de jazz. Dans le conservatoire où il prend des cours, il rêve d'intégrer l’orchestre dirigé par Terence Fletcher, un professeur réputé pour être féroce et intraitable. Enfin repéré, Andrew se lance dans un apprentissage particulièrement rude...

Attention, film phénomène qui fait se soulever les salles là où il est projeté et qui rafle récompenses sur récompenses. Ce second long métrage de Damien Chazelle (après Guy and Madeline on a park bench très bien accueilli par la critique américaine mais resté inédit en France) est né d'un désir très fort du réalisateur. Ne trouvant pas les financements nécessaires à son projet, il a commencé par en faire un court métrage. La présentation, avec succès, de ce dernier au festival de Sundance, lui a permis de trouver un producteur et d'en faire un long métrage (projeté, toujours à Sundance, l'année suivante où il a remporté le grand prix).

Whiplash veut dire « coup de fouet » et c'est littéralement l'effet que semble produire ce film tendu, énergique, où, comme le dit le réalisateur, « Les instruments de musique remplacent les armes à feu et où l’action ne se déroule pas sur un champ de bataille, mais dans une salle de répétition ou sur une scène de concert. »

Ancien batteur lui-même, il s’est servi de son expérience pour capturer tous les détails et mettre en scène ce qui fait le cœur du film : la relation maître/élève. Car le professeur Fletcher est du genre vachard. Hermétique à toute compassion, la quête de l’excellence passe, pour lui, par des rabaissements, voire des insultes, afin de pousser son élève dans ses derniers retranchements. Magnifiquement porté par son duo d’acteurs, Whiplash semble à la hauteur de sa réputation. Très riche émotionnellement, ce récit d’apprentissage électrisant, très prenant et dont la fin est paraît-il scotchante, est d’une efficacité qui semble redoutable et s’annonce comme le film à ne pas manquer en cette fin d’année.

Sources : dossier de presse.