De longs couloirs, des bureaux vides, du verre et de l’acier, nous sommes dans le monde artificiel et désincarné de la finance, mais ce monde froid est aussi celui des coups tordus dans lequel l’humain occupe finalement une place prépondérante. C’est le point fort du film, montrer que derrière tous les calculs savants et rigoureux, il y a toujours de l’ambition, des sentiments de haine, d’amour, de jalousie. Les acteurs sont tous très bons, mais j’ai trouvé les personnages un peu stéréotypés : Bacri en éternel bougon, Lambert Wilson en ambitieux manipulateur, Isabelle Huppert en reine de cœur… Je n’ai pas été convaincu non plus par les visions cauchemardesques de loups (de Wall Street ?). Cependant, ce film est quand même assez réussi, c’est un bon divertissement, on ne s’ennuie pas et une nouvelle dénonciation des méfaits du monde de la finance, c’est toujours bon à prendre.