Une mise en scène puissante et maîtrisée qui accompagne la progression du récit. L'enquête est de moins en moins policière pour devenir de plus en plus personnelle à l'image du sergent dont l'uniforme apparaît de plus en plus souillé pour être définitivement abandonné vers le fin. Sa hiérarchie s’efface également. De même l'explication apparemment rationnelle (les champignons) est perdue de vue au profit d'un affrontement (ou bien d'un complot?) très obscur entre les différents pouvoirs ésotériques agissant dans une Corée du Sud assez éloignée de l'image moderniste et High Tech qu'on lui prête habituellement. Au final, triomphe le malin, qui, si il ne s'habille pas en Prada semble affirmer sa préférence pour les films argentiques et les appareils Minolta, un message subliminal ?
On en ressort, bien sûr, secoués mais pas vraiment touchés, un peu comme après un passage dans le train fantôme d'une fête foraine.