Ni juge, ni soumise
de Jean Libon, Yves Hinant
Genre : Documentaire
Nationalité : France
Année de sortie : 2018
Durée : 01h39
Version : Couleur
Public : Tout public
Personnalité excentrique du système judiciaire belge, la juge Anne Gruwezenquête sur une affaire vieille de 20 ans : le meurtre brutal de deux prostituées dans un quartier chic de Bruxelles. Avec l’aide de quelques policiers, elle concentre son enquête sur les quatre suspects principaux, espérant que la technologie contemporaine permettra de trouver la vérité…
Sans préparation préalable, scénario, interviews et commentaire, avec une rare liberté de parole et un humour noir, cette exploration de trois ans de la justice et de la société belge semble d’autant plus authentique. Comme le dit l’accroche du film « Ce n’est pas du cinéma, c’est pire. »
Bande annonce
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 7 Février 2018 au Mardi 13 Février 2018
- Semaine du Mercredi 14 Février 2018 au Mardi 20 Février 2018
- Semaine du Mercredi 21 Février 2018 au Mardi 27 Février 2018
- Semaine du Mercredi 28 Février 2018 au Mardi 6 Mars 2018
- Semaine du Mercredi 7 Mars 2018 au Mardi 13 Mars 2018
- Semaine du Mercredi 14 Mars 2018 au Mardi 20 Mars 2018
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Jacques Chenu |
Le quotidien de la vie d’une juge d’instruction n’est pas rose. « Misère, misère » chantait Coluche, heureusement notre juge belge a de l’humour, ça lui permet de survivre dans cet enfer professionnel. Il n’y a aucun commentaire dans cet assemblage brut de séquences, j’ose à peine parler de montage tant les scènes se suivent sans autre lien apparent que la chronologie, et cette femme juge, toujours au centre de l’histoire. Le résultat est surprenant, dérangeant, choquant, mais aussi très instructif, parfois drôle, avec quelques bouffées de poésie comme ces bribes de paroles de Barbara égrenées dans une voiture. Il ne faut surtout pas prendre ce film comme une enquête sociologique objective, ce ne sont que de purs morceaux de misère affective, sociale, des moments de grande détresse auxquels la juge est sans cesse confrontée. Bref, pour ceux qui connaissent, c’est une tranche cinématographique de l’émission «Strip Tease ». Les auteurs ne jugent pas, ils ne commentent pas, MAIS ils ont sélectionné et donné certaines choses à voir et pas d’autres, cadrées d’une certaine manière, un documentaire n’est jamais vraiment neutre (documenteur disait Varda). Et nous spectateurs, nous rions, ou pas, nous commentons, nous jugeons…
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Une incursion dans le domaine de la justice qui n’est pas sans faire penser à « 12 jours ». Certains des personnages qui passent dans le bureau de la juge semblent d’ailleurs relever de pathologies similaires à celles que l’on peut rencontrer dans le film de Raymond Depardon. D’autres présentent une défense pitoyable, cela fait il d’eux des coupables pour autant ? On s’étonnera tout de même de homogénéité sociale des « clients » que l’on voit défiler.
Mais ici, c’est bien sûr la personnalité de la magistrate qui capte le plus gros de l’attention. Son originalité est tout à fait stupéfiante et inattendue. On s’interroge sur ce qui l’a produite : simple trait de caractère, carapace pour se défendre d’une overdose de sordide, cabotinage, une autre façon d’être humain tout en rendant la justice… ? Nous n’aurons pas la réponse tout comme nous ne connaîtrons pas les résultats de l’enquête à plus long cours sur le meurtre déjà ancien de deux prostituées bruxelloises.
A chaud, il est sûr qu’on échappe pas au comique qui imprègne le film mais, à froid on peut se demander si « l’on n’a pas ri avec n’importe qui » au détriment de quelques malheureux.
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