Neruda

Neruda

de Pablo Larraín

Avec
Luis Gnecco
Gael García Bernal
Mercedes Morán
Diego Muñoz
Pablo Derqui

Genre : Drame

Nationalité : Chili

Année de sortie : 2017

Durée : 01h48

Version : Couleur

Public : Tout public

À la fin des années 40, le poète communiste chilien Pablo Neruda est déclaré traître par le régime populiste au pouvoir. Il doit fuir, se cacher, tout en continuant à écrire son œuvre poétique majeure, son célèbre Chant général, poursuivi par Oscar Peluchonneau, un policier acharné…

De ces faits historiquement réels, Pablo Larrain a réalisé un antibiopic éblouissant, filmant cette traque comme un grand poème visuel. Il abandonne l’ironie mordante avec laquelle il avait raconté l’histoire chilienne dans ses remarquables films précédents Santiago 73 post mortem, No, El Club, pour faire vibrer son récit d’une chaleur romanesque qui rend hommage à la force mobilisatrice du verbe poétique. Plus qu’un film sur Neruda, il a voulu faire un film « nérudien », un film noir tel que le poète aurait pu l’imaginer, lui qui en lisait des tonnes. « Ce film-ci ne ressemble à rien de ce que j’ai fait auparavant. Un réalisateur, c’est comme un enfant qui joue avec une bombe. On ne sait jamais ce qu’il va en faire, quand ça va exploser. » En explosant lors de La Quinzaine des réalisateurs à Cannes, cette bombe épique a en tout cas impressionné les critiques.

Sources : telerama.fr – lemonde.fr

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 4 Janvier 2017 au Mardi 10 Janvier 2017
  • Semaine du Mercredi 11 Janvier 2017 au Mardi 17 Janvier 2017
  • Semaine du Mercredi 18 Janvier 2017 au Mardi 24 Janvier 2017

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Les hasards de la production et de la distribution filmique ont conduit à ce qu’à quelques jours d’intervalle on puisse voir sur nos écrans Paterson et Neruda. Mais là ou Jarmusch créait de toute pièce un personnage de fiction, zvec un gars bien ordinaire et qu’il traitait son récit de manière poétique (ce qui a ravi certains quand d’autres s’en irritaient), Larrain lui s’attaque à un réel monument de la littérature mondiale, objet d’un véritable culte populaire au Chili.
    Le premier intérêt du film est qu’il s’éloigne très largement de l’hagiographie. Larrain a la dent dure avec son sujet qu’il peint en bourgeois libertin, sans connaissance de la réalité de la vie du peuple tout en étant sénateur communiste. Curieusement, ce sont ses adversaires politiques réactionnaires fascisants qui en le pourchassant vont lui permettre enfin de rencontrer son peuple. On le voit notamment avec la scène d’une militante un peu éméchée qui l’interpelle sur ce que sera le communisme réel une fois le pouvoir conquis. On le voit aussi avec le chauffeur que le parti a mis à sa disposition dans la clandestinité qui ne le ménage pas. On le voit encore avec cette jeune fille qu’il étreint dans les rues de Valparaiso.
    Si le film est formellement plutôt classique voire banal, le second intérêt qu’il présente réside dans le récit lui même. En partant d’un épisode bien réel de la vie de Neruda, Larain crée une fiction où le poète crée lui même un policier de fiction avec lequel il joue en semant des romans comme le Petit Poucet semait sur son chemin ses petits cailloux. Ce faisant, il se situe dans la tradition littéraire sud américaine, celle de Borgès ou de Bioy Casares.
    Un jeu un peu gratuit ou bien un effet d’imprégnation culturelle ? Etait ce la piste la plus intéressante à creuser à propos de Neruda ? Pour moi, c’était plutôt le mystère de l’écho profond que l’oeuvre de ce dandy rouge a pu rencontrer chez les ouvriers et les paysans chiliens qu’il aurait été intéressant de travailler.
    PS Curieux de voir qu’en arborant, pour se soustraire à la traque policière, une barbe bien fournie, Luis Gnecco se trouve soudain à ressembler de minière frappante au Neruda jadis interprété par Philippe Noiret dans le Il postino de Michael Radford.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    https://blogs.mediapart.fr/patrice-beray/blog/210117/neruda-william-carlos-williams-de-l-ecran-enzensberger

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