Moi, Daniel Blake

Moi, Daniel Blake

de Ken Loach

Avec
Dave Johns
Hayley Squires
Dylan McKiernan
Briana Shann
Micky McGregor

Genre : Drame

Nationalité : Grande-Bretagne

Année de sortie : 2016

Durée : 01h39

Version : Couleur

Public : Tout public

Daniel Blake, 59 ans et menuisier, se voit interdire de travail par son médecin suite à des problèmes cardiaques. Mais il est néanmoins obligé de rechercher un emploi sous peine de sanction du Job center, le Pôle Emploilocal. Pris dans une situation ubuesque il croise la route de Katie, mère célibataire de deux enfants et qui, comme lui, se trouve prise dans les filets des aberrations administratives...

Palme d'or du dernier festival de Cannes, Ken Loach avait pourtant annoncé sa retraite. Grand bien lui a pris de revenir sur sa décision, car après la petite déception de Jimmy's Hall, il revient là à son meilleur. Infatigable défendeur des exclus d'une société de plus en plus délirante, il est ici plus délicat que parfois. Son œil est vif, sans sentimentalisme et il réussit superbement certaines scènes assez casse-gueule dont une réellement extraordinaire dans une banque alimentaire, une des plus belles de l'année à n'en pas douter.

JF 

Week-end anglais à la cafétéria ! 

 

Vendredi 25 et samedi 26 novembre 2016, la cafétéria propose :


-    Un velouté de petit pois à la menthe
-    Tranches de gigot d'agneau a la sauce menthe accompagnées de pommes de terre a l'anglaise et des courgettes à la worcester sauce

Et en dessert :
 -   Le lemonbar
-    Le cheese cake
-    Le banoffee
-    L'apple pie
-    Des muffins aux carottes 

 

Bon appétit ! 

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 26 Octobre 2016 au Mardi 1 Novembre 2016
  • Semaine du Mercredi 2 Novembre 2016 au Mardi 8 Novembre 2016
  • Semaine du Mercredi 9 Novembre 2016 au Mardi 15 Novembre 2016
  • Semaine du Mercredi 16 Novembre 2016 au Mardi 22 Novembre 2016
  • Semaine du Mercredi 23 Novembre 2016 au Mardi 29 Novembre 2016
  • Semaine du Mercredi 30 Novembre 2016 au Mardi 6 Décembre 2016

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Catherine FELIX |

    Ken Loach est un formidable directeur d'acteurs et il sait aussi choisir ces acteurs selon le personnage qu'ils vont incarner. Dave Jones, un inconnu dans le monde du cinéma, est remarquable d'humanisme, de pudeur, de colère rentrée, de désespoir caché. Katie, dont le personnage est joué par une actrice, se bat avec une volonté sans faille contre les difficultés pour ses enfants et pour ne jamais sombrer devant eux. Ces deux solitudes se rencontrent et c'est l'occasion pour Ken Loach de montrer l'inhumanité à laquelle se trouvent confrontés les exclus du système que les règlements bureaucratiques kafkaïens humilient, que les travailleurs sociaux accablent au lieu de les aider... Et malheur à celui qui se montre humain : le chef le convoque aussitôt dans son bureau ! C'est chez les plus démunis que l'on trouve chaleur humaine et solidarité. La caméra de Ken Loach se fait fluide, elle suit les personnages, elle accompagne les dialogues qui sonnent toujours juste et le film crève littéralement l'écran. Le spectateur se le prend droit au coeur et cela fait mal, très mal !

    Commentaire de Jacques Chenu |

    Bravo Ken Loach pour vos combats incessants contre les inégalités ! Ce dernier film met une fois plus en scène la lutte de personnages rejetés et broyés par la société libérale. C’est l’histoire d’une rencontre entre un ouvrier charpentier un peu âgé et malade du cœur, une jeune mère de deux enfants « délocalisée » et sans emploi, et un jeune voisin marginal qui survit grâce à de petites magouilles (belle idée originale, le dealer de chaussures). Tout ça peut paraître un peu improbable, notamment les relations entre Daniel, le « vieux » malade cardiaque, et Katie, la jeune maman, mais ça marche, c’est extrêmement émouvant et percutant. Le propos du film est une dénonciation de l’iniquité de lois et règlements uniquement inspirés par les politiques libérales dont le seul but est le profit. Cependant, Ken Loach va plus loin, il montre la responsabilité de de ceux qui appliquent aveuglément ces règles stupides et iniques à la lettre quand d’autres font preuve de compassion et de discernement et il nous fait prendre conscience que chacun peut et doit lutter. On voit bien que la solidarité et la compassion sont au cœur de ses préoccupations, il fait d’ailleurs preuve d’un peu d’optimisme quand il fait réagir des passants dans la rue (clin d’œil à « Podemos » ?). Je signale quand même une maladresse scénaristique, la lettre ramassée par terre, qui a failli me faire descendre du train en marche. La belle expression anglaise que j’aime tant, mon cher « suspension of disbelief », l’adhésion du spectateur à l’histoire, ne marche pas ici, ça ne « colle » pas, même en utilisant un autre très beau mot anglais, « serendipity » le don de faire par hasard une découverte heureuse, malheureuse en l’occurrence pour le héros. Mais ce n’est qu’une broutille, l’ensemble du film reste très convaincant et c’est une démonstration salutaire, une belle incitation à la mobilisation et à la révolte.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Qu’importent Cannes, sa palme d’or et ses polémiques mondaines ! Le retour de Ken Loach, pour qui le peuple n’est pas un problème mais une cause, n’est pas gratuit et Daniel Blake, en dépit de quelques imperfections, nous interpelle.
    Daniel Blake nous interpelle parce que nous savons bien que la descente aux enfers du personnage n’est pas spécifique à la Grande Bretagne. Que chez nous aussi, la prétendue lutte contre le chômage, politiquement instrumentalisée, s’est transformée en une véritable chasse aux chômeurs dans laquelle tous les mauvais coups sont permis avec comme arme la dématérialisation des services chère à nos propres dirigeants.
    Daniel Blake nous interpelle parce que le modèle social hérité de l’ère thatcherienne, qui prédomine à Newcastle (contrats à zéro heures, précarité énergétique, petits trafics sur le net …) fait rêver nombre d’hommes politiques de notre côté de la Manche. On a encore en tête l’hommage appuyé d’Emmanuel Macron envers Thatcher. Plus tristement on s’aperçoit qu’il fait également rêver les migrants, armée industrielle de réserve, entassés à Calais.
    Daniel Blake nous interpelle encore parce que c’est un personnage généreux et bienveillant à même de résister aux injonctions bureaucratiques et capable de faire naître un mouvement de solidarité chez ses semblables.
    Merci donc à Ken Loach d’avoir su une nouvelle fois nous interpeller.

    Commentaire de CP |

    Ce dernier film de Ken Loach est incroyable d'humanité.
    La réalisation est sobre, tout en justesse avec des interprétations remarquables. Nous sommes dans la vie concrète, le monde réel, un univers bureaucratique où l'humain est broyé par une machine administrative infernale.
    Pour côtoyer Pôle emploi depuis bientôt 2 ans, j'avoue m'être identifiée à Daniel Blake dans bien des situations. Malheur à l'individu qui ne rentre pas dans la bonne case. Bienvenu dans un régime où les menaces de radiations sont courantes. Aberration des "prestations" ou "ateliers" par des prestataires extérieurs à Pôle emploi et non adaptés au public convoqué: comment des anciens chasseurs de tête parlent d'activer nos réseaux, de s'inscrire sur les réseaux sociaux...à des personnes qui ne connaissent pas internet...De quoi écrire un livre.
    Et nous ne sommes pas en Angleterre, mais en France sous un gouvernement socialiste!

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