Marguerite

Marguerite

de Xavier Giannoli

Avec
Catherine Frot
André Marcon
Michel Fau
Christa Théret
Aubert Fenoy

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2015

Durée : 02h07

Version : Couleur

Public : Tout public

Près de Paris, au début des années folles. Une femme fortunée, Marguerite Dumont, se passionne d’opéra, tant et si bien qu’elle se produit régulièrement dans son château et depuis des décennies devant son cercle d’habitués. La vérité est qu’elle chante tragiquement faux, mais ni son mari ni son entourage ne le lui ont jamais dit, entretenant même Marguerite dans ses illusions de cantatrice ! Or, cela se complique le jour où la soprano se met en tête de chanter devant un public à l’Opéra, malgré les réticences de ses proches…

Inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins, une américaine qui rêvait de mener une carrière de cantatrice, Marguerite, incarnée par la sublime C. Frot, annonce un beau moment de cinéma riche en émotions.

 

Sources : dossier de presse, senscritique.com.

Filmographie sélective : Les Corps impatients (2002) – Quand j’étais chanteur (2006) – A l’origine (2008) – Superstar (2012). 

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 16 Septembre 2015 au Mardi 22 Septembre 2015
  • Semaine du Mercredi 23 Septembre 2015 au Mardi 29 Septembre 2015
  • Semaine du Mercredi 30 Septembre 2015 au Mardi 6 Octobre 2015
  • Semaine du Mercredi 7 Octobre 2015 au Mardi 13 Octobre 2015
  • Semaine du Mercredi 14 Octobre 2015 au Mardi 20 Octobre 2015

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Catherine FELIX |

    Marguerite ou la métaphore filée du paon…
    D’abord Marguerite, dès l’entrée du film, est celle qui se pare des plumes du paon comme si elle s’affichait comme celle qu’elle ne peut pas être : une cantatrice de talent.
    Le paon, on l’entendra aussi criailler plusieurs fois en hors champ son « léon léon » ridicule de la même façon que le film mettra en scène la voix criarde de Marguerite.
    Le paon est aussi l’oiseau d’Héra. Les plumes du paon présentent près de leur extrémité des ocelles qui sont comme des yeux. Dans la mythologie, ces yeux seraient le rappel des cent yeux d’Argos qu’Héra avait chargé de surveiller la génisse Io et qu’Hermès avait tué. C’est Héra qui aurait posé ses cercles sur les plumes du paon en hommage à Argos. Marguerite serait-elle une réincarnation de la jalouse Héra ? Il semble effectivement qu’elle le soit même si tous la croient aveuglée par sa passion du chant.
    De la même façon les yeux sont présents tout au long du film : cet œil gigantesque rescapé d’un décor célèbre et acheté fort cher par la richissime Marguerite et surtout l’œil du photographe, en l’occurrence, le maître d’hôtel, qui immortalise la mort finale de l’héroïne.
    Marguerite évoque à son tour la femelle du paon qui, lors de la parade nuptiale, cloue son bec dans l’œil du mâle qui se laisse faire. Marguerite qui chante si mal et qui exige la présence de son époux lors de ses récitals, serait-elle cette femelle cruelle et insensible ? Chanter faux pour obliger son mari à la reconnaître comme une femme ? Ballottée par les événements et les rencontres elle tient malheureusement plus de la brebis sous le couteau du sacrificateur.
    Le film aurait pu être une tragédie. Il y atteint presque quand Marguerite se met soudainement à bien chanter avant de s’effondrer en crachant, pitoyable Dame aux Camélias.
    Le film aurait pu être une tragédie. Il n’est en fait qu’un mélodrame vaudevillesque.
    Reste à voir le film de Stephen Frears qui, lui, raconte la vraie Castafiore américaine dont s’est seulement inspiré Xavier Giannoli, Florence Foster Jenkins, et qu’interprète Meryl Streep… A voir donc ce biopic de Stephen Frears dès sa sortie

    Commentaire de CP |

    Beaucoup d'ingrédients sont réunis pour faire de Marguerite, un bon film: reconstitution d'époque parfaite, décors somptueux, mise en scène vraiment au service du scénario, univers intemporel, acteurs talentueux, récit intelligent et touchant...
    Xavier Giannoli nous offre un tableau corrosif et subtil de l'hypocrisie sociale, et un portrait drôle d'une femme sincère, perdue dans sa folie.
    Marguerite est tour à tour, ridicule et émouvante, seule et entourée, triste et débordante de vie, ingénue et pleine d'audace.
    Catherine Frot sert admirablement son personnage. A ses côtés Michel Frau, André Marcon et Denis Mpunga sont excellents.
    ( La dramaturgie et le côté très théâtral de la mise en scène sont dignes d'un opéra.)

    Commentaire de didier charton |

    Eloge de la « folie » : dans sa quête obsédante d'amour et de reconnaissance de son mari par le truchement d'un prétendu don de cantatrice hypocritement entretenu par tous, Marguerite, lors de son seul concert public, atteint un niveau d'excellence imprévisible mais furtif, métaphorique de cette impossibilité à atteindre son but, puis se réfugie dans un vrai délire psychotique. La confrontation à la « vérité », certes empreinte d'un choc émotionnel violent, ramène tout son entourage au réel et permet à son mari de faire (re)naitre son amour pour elle, immortalisé par la photo du couple, en opposition à une foultitudes d'autres où elle est seule parée dans des costumes mystifiants. Tous étaient dans l'illusion d'eux-mêmes, tous ont été confrontés aux limites de leur propre « rêve », passé ou à venir et ont été obligés de se faire violence pour accéder à la perspective de lendemains qui chantent. Didier C.

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