Avec « Les abandonnés », titre qui me semble plus juste que « Les égarés », Maselli établit une relation entre l’émancipation vis à vis du joug politique et l’émancipation vis à vis du joug familial (fabuleuse Isa Miranda). Les événements qui se jouent dans l’Italie de 1943 amèneront les 3 vitelloni aristocratiques, abandonnés dans leur prison dorée, à voir leurs trajectoires diverger entre rébellion, soumission et trahison.
Bien que réalisé en 1955, le propos résonne étonnamment avec l’actualité notamment lorsqu’il s’agit de la position à prendre vis à vis de réfugiés, de sans papier ou de fugitifs.
Si la musique est un peu lourde, les images en noir et blanc servent à la fois la beauté du couple impossible Bosé-Mocky et celle des plans très fluides qui illuminent le film.

Pour en savoir plus: http://www.dvdclassik.com/critique/les-egares-maselli