Les Bienheureux

Les Bienheureux

de Sofia Djama

Avec
Sami Bouajila
Nadia Kaci
Faouzi Bensaïdi
Amine Lansari
Lyna Khoudri

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2018

Durée : 01h42

Version : Couleur

Public : Tout public

Alger au cours d’une soirée et d’une nuit d’octobre 2008. Un couple a décidé de fêter ses vingt ans de mariage au restaurant. Ils évoquent chacun leur Algérie : elle, Amal, à travers la perte des illusions et lui, Samir, par la nécessité de s’en accommoder. Au même moment leur fils Fahim et ses amis Feriel et Reda errent dans une Alger qui se referme petit à petit sur elle-même…

Le couple et le groupe de jeunes ont une  interrogation commune : comment continuer à vivre dans un pays qui, après les exactions de la guerre civile, ne semble pas capable de croire en son avenir ? Les Bienheureux offre un regard sensible de deux générations sur les fêlures d’un pays. Le premier long métrage de S. Djama est porté par deux actrices exceptionnelles.

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 21 Février 2018 au Mardi 27 Février 2018

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

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    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Si « En attendant les hirondelles » explorait toutes les couches sociales de la société algérienne, «  Les Bienheureux » concentre le regard sur une de ses franges, celle des cinquantenaires, intellectuels, plutôt aisés (les bienheureux ?) et sur la génération de leurs enfants grands adolescents dans le contexte algérois de 2008.
    L’impression prédominante est celle d’une rupture qui semble irréversible entre ces deux pôles générationnels. Alors que dans la rue les étudiants manifestent, les plus jeunes paraissent entièrement aspirés par un univers contradictoire où se mêlent confusément consommation de shit, de musique du Velvet, mysticisme religieux et discours critique velléitaire.
    A l’autre pôle, le mode de vie du couple stable que forment Samir un médecin et Hamal une prof de fac (excellentes interprétations) est bien plus près du standard européen, comme en témoigne, par exemple, l’usage indifférencié qu’ils font du français et de l’arabe.
    Mais, un comme avec « Wajib - L'invitation au mariage , c’est la question du départ, de l’exil, qui va les miner. Samir se voit comme un résistant (il chante avec Ferré, « L’affiche rouge » d’Aragon) persuadé d’avoir vaincu le terrorisme et confiant dans ses possibilités futures de réussite économique. Hamal, craint pour son avenir et celui de Fahim son fils, dans une société où dominent les bigots et la police. Le pouvoir politique et économique restant invisible.
    Seule Feriel, dont la mère a été assassinée pendant la guerre civile, parvient à circuler librement entre ces deux générations, entre ces deux espaces, un peu à la manière d’un funambule. Elle incarne un bel espoir mais qui reste d’une grande fragilité.
    Alors, à la fin du film, nous sommes amenés à nous interroger : aujourd’hui, dix ans plus tard, que sont ils devenus ? Sofia Djama, forte des récompenses recueillies dans les festivals, nous apportera t elle la réponse dans un deuxième film ? On l’attend.

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