Vincent est un adolescent qui se sent différent des autres et travaillé par une intense colère intérieure car sa mère, Marie, qui l’a élevé seule et avec amour, a toujours refusé de lui dire le nom de son père. Vincent finit par découvrir qu’il s’agit d’Oscar Pormenor, un éditeur parisien célèbre. REn cherchant à le rencontrer, il découvre que c’est un homme assez détestable, un monstre d’égoïsme et de cynisme. En préparant un spectaculaire projet de vengeance, Vincent va rencontrer Joseph et cette rencontre va changer le sens  de sa vie…

Longtemps homme de théâtre et musicologue, écrivain et cinéaste, Eugène Green, était venu aux Studio nous présenter La Religieuse portugaise en 2008. Avec Le Fils de Joseph, présenté au Festival de Berlin et basé sur le mythe d’Abraham, on retrouve la place cruciale qu’il accorde aux arts qu’il considère comme vitale. Après le théâtre et la musique baroque dans Le Pont des Arts (2004) et l’architecture baroque dans La Sapienza (2014), il base son nouveau film sur une lecture décalée de la bible, tout en faisant une satire cruelle et hilarante du monde de l’édition. On y retrouve les spécificités d’une œuvre rare (diction décalée, jeu qui refuse le naturalisme et la psychologie, une façon de filmer particulière).

Chacun des films d’Eugène Green est une expérience troublante parce qu’elle va à l’encontre des habitudes des spectateurs. Avec le Fils de Joseph, la recherche spirituelle toujours présente dans son cinéma se mélange à un humour beaucoup plus présent qui rend certaines scènes hilarantes…

DP