Amos Gitaï mêle et entremêle des séquences d’actualité, des témoignages (pas sûr que celui de Shimon Peres, très langue de bois, soit très utile) et des restitutions qui portent tantôt sur les faits du crime, tantôt sur les agissements des colons, des religieux et de la droite israelienne qui s'avérera en fin de compte la grande bénéficiaire de cet assassinat au plan politique. A l'issue de la projection on est encore davantage indigné de la présence de Netanyahou sur les Champs Elysées l'année dernière.
La film apparaît riche d'une grande quantité d'informations. Aussi, on a parfois du mal à identifier les protagonistes et une connaissance assez fine de la société israélienne paraît nécessaire pour comprendre la complexité de la situation. Mais on ne relâche pas, pour autant, son intérêt.
Avec 20 ans de recul et avec le contexte que nous connaissons aujourd'hui ; on ne peut qu'être frappé par les multiples analogies entre les ultra religieux juifs qui ont tué Rabin et les ultra religieux musulmans qui sévissent au Moyen Orient ou à Paris (répugnance à l'égard des femmes, port du voile ou de la kippa , volonté d'extermination …).
Il est, tout de même, un peu regrettable que les conséquences notamment pour la paix et pour l’évolution de la société israélienne ne soient pas réellement traitées.
Pour conclure, il eut été dommage, que ce film n'ait pas été projeté à Tours, même tardivement.