La Terre et l'ombre
de César Acevedo
Genre : Drame
Nationalité : Colombie
Année de sortie : 2016
Durée : 01h37
Version : Couleur
Public : Tout public
Alfonso, vieux paysan, est de retour au pays 17 ans après avoir abandonné sa famille, pour se porter au chevet de son fils malade. Il y retrouve aussi celle qui fut sa femme, sa belle-fille, son petit fils qui tentent de survivre dans un paysage devenu apocalyptique. La maison est cernée par d’immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. Faut-il partir et tenter de recommencer à zéro ou continuer à se battre ?
Le récit ordonné en une suite de tableaux magnifiquement composés se déroule sur fond de paysages affligés dans la vallée du Cauca aux pieds des Andes, dont le réalisateur est originaire. Ce premier film « d’un esthète colombien surdoué » a obtenu la Caméra d’Or à Cannes.
Sources : dossier de presse
Bande annonce
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 3 Février 2016 au Mardi 9 Février 2016
- Semaine du Mercredi 10 Février 2016 au Mardi 16 Février 2016
- Semaine du Mercredi 17 Février 2016 au Mardi 23 Février 2016
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Catherine FELIX |
Décidément c’est sans doute en Amérique Latine qu’il faut aller chercher le renouveau du cinéma. En effet le cinéma sud-américain nous offre de belles réussites et les films ne s’enferment pas dans un moule unique comme le fait souvent le cinéma français avec la banlieue ou le cinéma italien avec la Mafia. Les sujets variés, originaux, appréhendent les problématiques propres aux pays sud-américains avec en plus un réel travail sur l’image. Dans ce film colombien de Cesar Acevedo, Caméra d’or à Cannes, les thèmes sont multiples et en même temps ils foisonnent dans une remarquable unité : d’un côté l’aspect familial avec le retour du grand-père après une longue absence, un petit-fils à apprivoiser, la grand-mère qui ne veut pas renoncer à ce qui a été le cadre de sa vie, d’un autre côté la destruction du milieu naturel par la monoculture de la canne à sucre, la misère des ouvriers agricoles exploités par des patrons qu’on ne verra jamais, la solidarité des pauvres. Le film fonctionne aussi par non-dits car ce n’est pas un mélodrame que Cesar Acevedo a voulu réaliser et les plans fixes, jamais ennuyeux car dotés de sens, contribuent à l’approfondissement du propos du réalisateur. Il sera difficile d’oublier cette ferme murée dans des champs de canne à sucre et cette porte ouverte sur une absence d’horizon.
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Un film poignant qui met en évidence toute l'ambivalence de l'attachement à la terre, comme enracinement et comme aliénation avec les tensions qui en résultent. Karl Marx disait que le capitalisme épuisait à la fois la terre et les hommes et nous en avons ici une illustration tragique avec cette histoire de famille étouffant au milieu des plantations de canne, servie par une image rigoureusement et superbement travaillée sachant parfois s'arrêter sur de tous petits détails.
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