La Fille Inconnue
de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne
Genre : Drame
Nationalité : Belgique
Année de sortie : 2016
Durée : 01h46
Version : Couleur
Public : Tout public
Jenny Davin, médecin généraliste, refuse un soir d’ouvrir la porte à une jeune fille venue sonner bien après l’heure de la fermeture de son cabinet. Peu de temps après, la jeune femme est retrouvée morte et non-identifiée par la police. Se sentant coupable, Jenny n’a plus alors qu’un unique but : retrouver l’identité de la jeune inconnue afin qu’elle ne soit pas enterrée anonymement…
Après L’Enfant (2004), Le Silence de Lorna (2008) Le Gamin au vélo (2011)…les frères Dardenne, réalisateurs d’un cinéma humaniste, nous livrent ce nouveau « diamant brut ». Adèle Haenel – déjà remarquable dans Les Combattants (2014) de Thomas Cailley – qui incarne Jenny, est absolument impressionnante !
Sources : dossier de presse, lesinrocks.com, lemonde.fr.
Bande annonce
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 12 Octobre 2016 au Mardi 18 Octobre 2016
- Semaine du Mercredi 19 Octobre 2016 au Mardi 25 Octobre 2016
- Semaine du Mercredi 26 Octobre 2016 au Mardi 1 Novembre 2016
- Semaine du Mercredi 2 Novembre 2016 au Mardi 8 Novembre 2016
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Nous voila reparti une nouvelle fois sur les rives de la Meuse à explorer la misère qui s’y répand avec la désindustrialisation. L’angle d’attaque est un peu différent cette fois ci avec une jeune femme médecin (supposée plus à l’aise socialement) tourmentée par un problème de conscience au moment où tout semble lui sourire.
Mais est ce vraiment là le sujet ? Le sujet n’est il pas plutôt l’impossibilité de parler qui paraît frapper tous ses interlocuteurs (stagiaire, patients, policiers …) qui ne paraissent pouvoir aller mieux qu’une fois qu’ils ont libéré leur parole, fut elle terrifiante ? La misère évoquée plus haut s’avérerait alors des plus profondes.
Commentaire de Jacques Chenu |
Du Dardenne pur jus, sur le fond et sur la forme. Le fond, c’est la misère sociale en Belgique, le chômage, la santé, les petits trafics… Quant à la forme, la ressemblance avec Rosetta est frappante : réalisation sobre, pas de musique, des dialogues minimalistes, le film commence « in medias res » (sans introduction), on suit le personnage principal au plus près en permanence avec de nombreux mouvements de caméra (travellings avant, caméras portées) et des cadrages serrés (gros plans et plans poitrine), d’où une impression d’étouffement, le spectateur est pris à la gorge, on ne peut pas s’échapper, on colle à l’histoire de Jenny, jeune femme médecin triste, qui se bat avec acharnement. Une seule respiration dans tout le film : quand Jenny part à la campagne retrouver Julien, son stagiaire, les plans sont plus statiques et le cadrage est plus large.
Pourtant, le propos est en fait très différent dans ce dernier film : les deux héroïnes avancent dans l’histoire avec la même obstination, la même détermination, mais Rosetta se débattait uniquement pour survivre quand Jenny, jeune médecin au statut social a priori confortable, lutte contre la culpabilité. C’est d’ailleurs LE sujet du film : une jeune femme est morte et tous les protagonistes de l’histoire se sentent responsables, coupables. Chacun se mure dans son silence, communication impossible, on a tous quelque chose à se reprocher. Un mot pour finir sur le jeu des acteurs : Adèle Haenel se montre aussi convaincante qu’Émilie Dequenne.
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