En 2014 deux jeunes réalisateurs se faisaient remarquer à la Berlinale avec un court métrage au style radical : Tant qu’il nous reste des fusils à pompe. Le film présenté cette année au même festivalprolonge le précédent en reprenant l’argument d’un régiment paramilitaire formé par de jeunes garçons, tous orphelins et tous criminels, qui parcourent une banlieue pavillonnaire déserte les armes à la main. Ils forment une famille autour de Jessica, leur mère adoptive, et cherchent à créer un monde dans lequel ils ne seront plus persécutés et auront le droit de vivre. Jessica Forever, c’est la fois le récit d’une innocence perdue et une initiation au monde des adultes et de la transgression. Un film « aussi étrange que courageux » (Les Inrocks) – « L’image d’une époque, peut-être » (Libération).