Une famille de grands bourgeois calaisiens vit en vase clos, plusieurs générations se croisant dans une immense maison bien tenue par un couple de domestiques nord-africains.

Mais, dès le début, les façades se lézardent, les liens familiaux se révèlent tout aussi lâches que les liens sociaux que cette famille entretient avec le monde extérieur...

Haneke porte sur tout cela un regard à peine réprobateur, parfois presque amusé si l'on l'humour froid et grinçant.

Le maître mot de la plupart de ces gens semble être l'absence totale d'empathie ou d'amour envers qui que ce soit (avec, peut-être, une petite exception pour le grand-père, admirable JL Trintignant).

Et, oui, d'une certaine manière, le titre du film vous annonce en quelque sorte (mais en quelque sorte seulement) que la fin sera peut-être heureuse. Peut-être... (Ce qui est sûr, c'est que tous les acteurs sont remarquables et que, comme toujours chez Haneke, les images font l'objet d'une admirable composition, clinique, glacée et glaçante!) ER