En attendant les Hirondelles

En attendant les Hirondelles

de Karim Moussaoui

Avec
Mohamed Djouhri
Sonia Mekkiou
Mehdi Ramdani
Nadia Kaci
Hania Amar

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2017

Durée : 01h53

Version : Couleur

Public : Tout public

Dans l’Algérie d’aujourd’hui. Alors que Mourad, un promoteur immobilier aisé, réfléchit à un investissement d’importance, il rend visite à son ex-femme à sa demande. Aïcha, une jeune fille, pense à s’unir à un parti solide. Mais une rencontre pourrait bien venir troubler son projet. Dahman, neurologue, est soudainement rattrapé par son passé… Chacun des protagonistes est confronté à un moment crucial…

Après un moyen-métrage – Les Jours d’avant (2014) – Karim Moussaoui nous immisce avec talent dans une dimension intime et sociale de la société arabe en suivant le fil de ces trois histoires. Sélectionné à Un certain regard au Festival de Cannes 2017, En attendant les hirondelles mêle grâce et gravité, servi par une superbe distribution.

                                                                                                                                                                                                    RS

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 8 Novembre 2017 au Mardi 14 Novembre 2017
  • Semaine du Mercredi 15 Novembre 2017 au Mardi 21 Novembre 2017

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    « En attendant les Hirondelles » mérite beaucoup mieux que les lignes condescendantes et paresseuses de Pierre Murat qui, dans Télérama, n’y voit qu’un « à la manière d’» Antonioni. Certes le plan, magnifique d’ailleurs, qui voit surgir musiciens et danseurs en pleine zone désertique peut faire penser à « Blow up ». On a connu pire influence.
    Mais au jeu des références, pourquoi ne pas citer également « La ronde » de Max Ophuls avec cet enchaînement très fluide des trois grands récits qui structurent le film ?
    Ici, ces trois récits s’ouvrent eux mêmes sur d’autres récits possibles comme celui du paysan et de son fils qui se disputent sur la pertinence de la propriété des terres. Ou bien encore avec la scène finale avec l’homme au sac de voyage dont on comprend qu’il pourrait être lui aussi le support d’un autre récit.
    En tirant ainsi sur le fil, c’est toute la société algérienne qui pourrait ainsi se détricoter. Une société malade (l’hôpital point commun aux trois récits) en proie à la violence , à l’impuissance (« rien ne change », « tout est compliqué»), à la tentation de la fuite, à la culpabilité, au remords … Une société toute entière dominée par le patriarcat (mariage arrangé), par les vestiges du colonialisme (la présence du français dans la langue parlée), par le parti unique et la corruption (« il demande 15% »), par la violence religieuse ( le viol).
    Seules la danse et la musique, mais aussi des moments d’entr’aide et de solidarité, viennent apporter un peu de lumière dans un paysage pourtant écrasé par le soleil.
    C’est donc un film très maîtrisé et très construit que nous donne Karim Moussaoui. Il mérite que l’on y accorde plus de réflexion.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    J’ajouterai, que dans le premier récit, nous sommes dans le classes aisées. Avec un personnage relativement âgé, dont les vies de couple et la relation avec son fils (qui ne veut plus suivre ses études de ...médecine) sont autant d’échecs. Échec d’une classe sociale doublé de l’échec d’une génération
    Le deuxième récit se située, par contre, dans la jeunesse des classes populaires. Étouffées par le patriarcat, sans avenir désirable.
    Donc, deux constats amers. Même si dans le deuxième récit , le discours du jeune agriculteur ouvre la possibilité d’un mode plus généreux et plus partageur.
    C’est avec le troisième récit qu’apparaît peut être une lueur d’optimisme. Nous sommes dans les classes moyennes. Mariage heureux, perspectives d’ascension sociale à moyen terme. Fort de cette situation, le personnage central, d’âge moyen, est assez solide pour ne pas céder au chantage qui lui est fait tout en se comportant de manière digne avec l’enfant du viol en engageant une relation thérapeutique avec lui.
    Ainsi, il libère l’homme à la valise (un frère de la victime?) de son engagement moral, lui permettant ainsi de quitter le bidonville et de partir vivre sa vie, une vie qu’il revient au spectateur d’imaginer … le retour des hirondelles ?

Lire | Envoyer

Ajouter une critique

Pour donner votre avis, veuillez vous connecter :

Mot de passe oublié 

Je souhaite créer un compte

Création du compte