Une nouvelle fois,je me félicite de ne pas avoir tenu compte du jugement trop expéditif et condescendant du critique de service de Télérama.
Il y a bien d’autres choses que des clins d’oeil à Almodovar (lequel d’ailleurs?), des gags et des bavardages (méconnaissance de la culture populaire espagnole) dans ce film.
Ton général est bien sûr celui d’un humour détonnant qui se manifeste avec le défilé presque ininterrompu du voisinage et de la famille et leurs discours incongrus dans l’appartement de Carmina. Celle ci apparaît comme une maîtresse femme, au vocabulaire fleuri, qui, face à la difficulté sait donner des coups, au propre comme au figuré mais sait aussi user d’un tact insoupçonnable au premier abord.
Mais la scène finale renverse l’interprétation de la situation que l’on avait construite depuis le début du film. Le sens de celui ci glisse vers la gravité alors que l’on pouvait penser que Carmina entamait une nouvelle vie de vieille dame indigne. On découvre alors que si elle a donné l’impression de toujours parvenir à ses fins, c’était aussi sa fin qu’elle préparait.