Quand un film raconte une histoire un peu improbable et réussit quand même à me captiver, je trouve que c’est un bon signe. C’est le cas de ce Captain Fantastic. Dans la première partie, nous sommes plongés au cœur de la vie sauvage dans une forêt du nord-ouest des Etats-Unis avec une famille qui vit en complète autarcie. Les premières séquences nous permettent d’appréhender pleinement le mélange de sérénité, de beauté et de violence sauvage induits par ce mode de vie. Tout n’est pas rose pour la famille Cash, c’est « Into the Wild » transposé dans un univers familial, avec l’autoritarisme d’un père gourou, la trop longue absence d’une mère, des enfants soumis à une discipline de fer, mais aussi des moments de paix, de grâce et de sérénité.
La suite du film nous transporte dans un road-movie au cours duquel la famille Cash va être confrontée à la réalité du mode de vie capitaliste américain, ce qui donne lieu bien sûr à quelques scènes cocasses, ironiques et caustiques.
Très bon casting également, Viggo Mortensen et toute sa tribu sont très convaincants.
Ce film pose beaucoup de questions sur la civilisation, l’éducation, la culture, la consommation, les choix de vie, la religion, la mort, sans nécessairement apporter de réponses et c’est plutôt bien. Il y a quelques scènes à la fin, notamment au cimetière, que je n’ai pas aimées, mais c’est un film qui va laisser des traces en moi. Tant mieux !