Un thème grave, le sort des réfugiés, traité avec humour et légèreté à travers de nombreuses scènes cocasses et des dialogues percutants, un personnage principal, Primus, loser borné et raciste mais qui va s’amender petit à petit au contact de ses frères immigrés, tout ça fonctionne assez bien. On rit souvent, on s’amuse de tous les problèmes que Primus doit résoudre, tous ces obstacles pratiques et administratifs à surmonter. On est effaré de découvrir la stupidité de certains règlements et la mauvaise volonté des autorités, mais cette histoire est parfois confuse. J’ai été un peu frustré de ne rien savoir sur les personnages immigrés, seuls deux d’entre eux font vraiment partie de l’histoire, les autres sont traités comme un groupe indistinct, presque sans intérêt. Dommage. Un point de vue un peu plus ouvert, moins ethnocentrique et davantage orienté vers le sort des réfugiés m’aurait semblé plus cohérent par rapport à ce qui semble être le propose du film, à savoir la dénonciation des terribles conditions d’accueil des exilés.