Je n’ai pas lu le livre de Philip Roth dont ce film est l’adaptation, je précise donc que je ne juge pas ici la qualité de cette adaptation. Ce livre et ce film racontent une histoire très forte, c’est une parabole sur l’Amérique blanche dominatrice et bien-pensante de la seconde moitié du 20ième siècle.
J’ai d’abord été agacé par les images lisses du bonheur des américains moyens dans les années 50, mais finalement, j’ai trouvé cette mise en scène tout à fait adaptée au propos dans la mesure où ces « belles images » exposent de manière encore plus éclatante le vernis qui craquèle, les fissures qui apparaissent, et cette société qui se lézarde jusqu’à l’implosion du personnage principal dont le destin symbolise le déclin puis la chute de l’empire américain. C’est un beau sujet, bien traité, avec des acteurs convaincants et toute l’ironie du titre nous explose à la figure à la fin du film.